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Ere 2b
Printemps 1963
17 : 54 : 59 |
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La dernière rumeur Vous ne pouvez entendre les rumeurs d'aucun territoire si vous n'êtes pas connecté. |
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Ere 0, Nouvelle 2 Cela faisait déjà une bonne heure qu'Igor cherchait ses parents dans les étendues glaciers. Malgré la rudesse du climat, Igor ne sentait pas le froid. Ses ancêtres n'ont jamais suivit l'exode provoquer par la glaciation. Ce sont eux avec quelques autres familles qui ont fondé les derniers villages existants encore dans cette région aride.
Il marchait lentement, il savait que son père chassait dans les environs avec les autres adultes du village. Il n'avait pas le droit de s'en éloigner, mais, depuis toujours Igor fut attirée par la sensation que lui offrait la banquise, la solitude qui vous entourait lorsque vous pénétriez dans ces sanctuaires blancs.
Arrivé sur une bute, il décida de faire une pause. Il commença à manger lorsqu'il vit au loin deux silhouettes. Elles avançaient dans le brouillard. Igor se leva, courut à toute vitesse pour rejoindre son père. Il criait pour attirer son attention. La seule réponse qu'il eut fut le résonnement clair et puissant d'un cor. Il s'arrêta net, fronça les yeux pour mieux voir à travers le brouillard. Il entendit un cri très bref et le ciel s'assombrit. Croyant que les nuages en étaient la cause, il leva la tête pour s'en assurer. Ce n'était pas un nuage, mais des milliers de flèches qui couvraient le soleil tel un nuage. Igor paniqué ne comprenait pas. Il appelait une fois son père d'une voix tremblante. Il ne reçut aucune réponse, ou plutôt pas celle qu'il attendait. La terre se mit à trembler, une masse noire avançait à grande vitesse, brisant le brouillard. Sous les sabot puissants des chevaux de cavalerie, la glace se brisait de part en part. L'herbe fleurissait a vu d'oeil sous l'avancée magistrale de ces créatures encore inconnues aux yeux d'Igor. Il était pétrifié ses jambes se dérobèrent, il se retrouva là, au milieu de cette étendue a la fois verdoyante et glaciale.
L'enfant se releva, se retourna pour courir et fut pris de stupeur. Sa gorge se serrait. Au milieu de cette vallée glaciale qu'il connaissait si bien venait de s'ériger une citadelle au murs plus blancs et aveuglant que la neige, l'immense porte contrastait de par sa noirceur terrifiante avec l'éclatante blancheur rassurante de l'enceinte. Du haut des remparts milles flambeaux brûlaient, entourant le gigantesque drapeau rouge et blanc qui flottait aux vents.
Il vit cette citadelle ouvrir ses entrailles noires d'ou sortirent des milliers de cavaliers habillés de rouge qui chargèrent sans hésiter droit devant eux.
Le haut du donjon crachait sans interruption une multitude de nuages de flèches embrasées. Igor n'avait plus d'échappatoire. Il voulait pleurer mais l'air ne lui parvenait presque plus, il tenta désesperement de se cacher dans ce nouvel enfer vert. Il chercha vainement une cachette, un moyen de fuir mais déjà le premier cavalier noir passa a quelques mètres de lui, il senti sa mort venir et se mit à genou fermant les yeux. Durant près de deux longues minutes il resta ainsi et attendit la fin de sa vie.
Celle-ci ne vint pas... Il se releva et observa autour de lui, tout lui paraissait soudainement lointain, transparent, il tournait sur lui même cherchant une explication quand il ressenti son corps passer au travers d'un cavalier en pleine course. Le jeune enfant comprit alors que tout ceci n'état qu'une vision.
Igor s'assit là ou il était, et il observa abasourdi ce qui l'entourait. Il vit des champs a perte de vue, des forêts luxuriantes, les forêts l'intriguaient bien plus que le reste, voir ces colonnes de verdures s'élever dans le ciel majestueusement lui gonflait le coeur...
Mais tout cela fut bien court, une main ferme et bien matérielle s'abattit sur l'épaule d'Igor qui sursauta de tout son corps, il vit son père et derrière lui les étendues glacées.
Mancray
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